Mercredi 1er juin

Un moment très attendu par les amateurs éclairés, en grosse majorité cette année : le buffet de fruits de mer.

La meute de jeunes timoniers orléanais s’est présentée à l’entrée du réfectoire en se pourléchant les babines. Chacun a pu d’abord apprécier la beauté de la composition réalisée par les cuisinières du centre.

Après une présentation des animaux et de la technique à employer pour les manger par Sacha un animateur, les plateaux furent déposés sur les tables et chacun a pu tripatouiller avec plaisir.

Heureusement quelques "BEUH !"..."Aaaaaaah ! C’est quoi çaaaaaaaa !" ont ponctué ce festin digne d’Obélix !

Parmi les anti-fruits de mer convaincus et acharnés peu sont restés campés sur leur position; certains ont goûté la crevette à la mayonnaise ou plutôt la mayonnaise à la crevette.
Quelques autres nids de résistance anti-fruits de mer se sont estompés rapidement car pris dans le jeu du tripatouillage et du concours de tas de restes sur le bord de l’assiette, beaucoup se sont mis à goûter aux mets proposés.

Tout le monde va bien et profite pleinement de son séjour. Comme vous le voyez, la journée du mercredi était bien remplie.

Ce jeudi après-midi c’était BATAILLE contre la mer et ce fut un véritable combat !

Tout d'abord plantons le décor : du soleil, une plage déserte, une ligne tracée au sol, nos jeunes timoniers armés chacun d'une pelle et prêts à en découdre avec l'océan.

L'objectif : construire une muraille pour résister aux assauts des vagues et de la marée.

Avant, il faut défier Poséidon en le traitant de vieux cornichon ou vieux croûton au choix.

Rien n'arrête nos jeunes timoniers transformés pour l'occasion en architectes des Sables.

Une multitude de petites mains a oeuvré pour réussir à construire une muraille qui aurait fait pâlir d’envie Vauban. Devant un second rempart a été bâti.

Nos valeureux timoniers ont lutté jusqu’au bout, le combat fut épique. Cette année, pour être bien sûr que notre muraille allait résister, elle s'est transformée en mur d'Hadrien. Des pierres et encore des pierres. 

Bilan : nous avions construit une muraille infranchissable. Ducerceau : 1 / Poséidon : 0.

Nos jeunes timoniers tous trempés mais très fiers d'avoir emporté la BATAILLE CONTRE LA MER sont maintenant devenus des capitaines de frégates, de ceux qui ont une âme d'aventurier forgée par l'océan.

Le soir, c'était veillée sur la plage devant un coucher de soleil avec une glace.

Ce mercredi matin, après un déjeuner copieux, nos matelots ont commencé à sillonner les Sables d'Olonne, sous un ciel ensoleillé et sont partis en randonnée dans la ville des Sables d’Olonne.

Après une étape sur le remblai à décoder le paysage et à comprendre le rôle des phares, ils ont mis le cap sur l'Île Penotte en passant sur la grande plage.

La magie du quartier de l’île Penotte a encore une fois opéré : sur les murs, Dan Arnaud Aubin, l’artiste, nous raconte des histoires sous forme de mosaïques et fait vivre Méduse, Ulysse, l’hydre de Lerne, Nosfératu entouré de ses légions de rats et de chauves-souris, deux magnifiques phénix...

On visite ce quartier en ponctuant ses pas de :"Ouah ! Oh ! Là !" ou dans un silence contemplatif mais quelque soit la façon de le visiter notre regard est toujours émerveillé par les fresques en coquillages réalisées par l’artiste Dan Arnaud Aubin.

Avec ces fresques, Dan Arnaud efface la nostalgie ressentie lors de la destruction de la maison d’Hippolyte Massé, qu’elle admirait en son jeune temps.
Ce passeur de la Chaume avait entièrement décoré de coquillages la façade de sa demeure. Neptune, le premier, est né en septembre 97, alors que Dan, juste installée dans le quartier, se désolait devant les murs tristounets de la ruelle…

Pour les rendre plus attrayants, après, dit la légende, un copieux repas de fruits de mer, un pari avec des amis et beaucoup d’imagination, elle a installé Neptune sur un mur de la rue d’Assas grâce aux reliefs de coquilles du dîner, ce qu’on nomme ici les « écobeuils »...

On parle de « dame aux coquillages », mais les compositions de Dan sont constituées de bien d’autres traces de la mer et des activités humaines.

Pour ajouter profondeur ou couleur (le bleu des poissons, le vert de la mer ou du ciel…), elle utilise aussi des morceaux de verre poli échoués sur les rivages, restes des bouteilles rejetées à la mer par les marins, ou des tesselles de céramique, vaisselle ou carrelage.

Après ce paradis coloré, nos matelots ont levé les voiles direction la rue de l’enfer, la rue la plus étroite au monde.
Rassurez-vous je ramènerai bien 19 élèves à Orléans, aucun n’est resté coincé.

Une escale sur une place pour reprendre des forces avec un super pique-nique suivi d'une  détente dans des jeux d'eau comme sur la place du Martroi.

Nos matelots sont toujours aussi avides de découvertes, ils ont brillamment gagné le surnom de "jeunes loups des mers".